Le football est éternel: Les coupes du Monde à travers le temps...............

AVERTISSEMENT

Je me suis donné un défi. Oui la passion ne faibli pas au fil des années.

A croire que le football a « blindé » ma vie. Et pourtant je vous assure, certes les sports en général, le football en particulier ont pris une part importante dans ma vie,

mais j’ai malgré tout, j'ai fait une foule d’autres choses. Mais cela est une autre histoire.

Donc le défi que je me donne aujourd’hui est de faire une rétro de la coupe du Monde.

Des coupes du monde devrais-je dire, car j’ai l’intention de les « reprendre » une à une depuis la première en 1930, jusqu’à la dix-neuvième, c'est-à-dire celle de 2010 en Afrique du Sud.

Rien n’arrête la vie du Football, même pas une déroute pour les couleurs françaises en Coupe du Monde.

Oui le football est éternel. Les résultats, bons ou mauvais, entretiennent les passions.

Les histoires qui courent à l’extérieur, autour, ou à l’intérieur des stades deviennent des romans à suspense.

Et cela dure depuis de nombreuses années, sans que l’intérêt, l’engouement ne faiblissent.

La Coupe du Monde ! L’événement qui revient inlassablement tous les 4 ans depuis sa première édition en 1930.

Une coupe qui se déroule tous les 4 ans, mais qui a été interrompue, par la seconde guerre mondiale.

(il eut mieux valu jouer au foot que « jouer à la guerre »entre 1938 et 1945.)


Je n’ai donc pas vécu les trois premières en direct : 1930-1934-1938- Mais j’ai consulté des archives.


La première que j’ai suivie en 1950 organisée au Brésil n’est pas gravée dans ma mémoire. J’avais pourtant 14 ans.

Par contre la suivante qui s’est déroulée en Suisse (pays voisin) est fortement ancrée dans ma tête.

Et puis tous les 4 ans je suis resté fidèle au rendez-vous, comme cette année encore, pour la dix-neuvième édition de l’histoire.

C’est pourquoi je vais essayer de vous faire partager « mes plaisirs » au travers de ce que je nomme :

Le football est éternel: Les coupes du Monde à travers le temps……………..

La première en 1930










Zoom sur la première édition de l'épreuve qui s'est déroulée en 1930 sur le sol de l'Uruguay.



1930. Le contexte


La première Coupe du Monde a un petit goût d'aventure. Les équipes européennes (France, Belgique, Yougoslavie et Roumanie)

embarquent toutes à bord d'un même bateau, le Conte Verdi, pour rejoindre l'Amérique du Sud.


Les participants à cette première se nomment :

Argentine- Belgique- Brésil- Bolivie- Chili- États-Unis - France- Mexique- Paraguay- Pérou- Roumanie- Uruguay- Yougoslavie-

Un premier tour où tout se joue (presque).

Quatre groupes de 3 équipes chacun, qui se rencontrent sur un match.

Les premiers de chaque groupe disputeront les demi-finales.

On retrouve donc :

Argentine- Etats-Unis. 6-1

Uruguay- Yougoslavie. 6-1

C'est l'Uruguay, pays hôte, qui remporte la Coupe Jules Rimet.

en battant en finale l’Argentine 4-2.

Le Bilan :

18 matches, 70 buts marqués, 1 penalty accordé (transformé), 1 expulsé.


Meilleur buteur Stabile (Argentine)
Meilleure attaque : Argentine (18 buts).



Et la France :

Si André Maschinot marque deux fois pour la France, l'histoire retient Lucien Laurent et son but, le premier de la compétition, contre le Mexique.

Oui le premier but de la première coupe du monde est l'œuvre d'un français, sochalien de surcroit.


Les Bleus gagnent d'ailleurs leur première rencontre.4-1 contre le Mexique, mais après un match héroïque contre les Argentins, perdu 1-0, les Bleus s'inclinent 1-0 également contre le Chili et sont éliminés.

1938- 1950. Douze ans ont passé, après la troisième coupe du monde organisée par la France, la guerre mondiale nous a « privés » (entre autres choses) de notre mondial.

1950- le football retrouve son tournoi international. Le Brésil est le pays hôte.

A l'inverse de 1930, la France ne voyage pas en Amérique du Sud, battue par la Yougoslavie lors des éliminatoires.

La FIFA propose de repêcher les Bleus, mais la FFF refuse.

Ce mondial se fera donc sans la France. La phase finale se dispute au Brésil du 24 juin au 16 juillet.

Innovation, pour la première fois, pas d’élimination directe. La compétition débute par un premier tour sur quatre groupes.

Le groupe 1 comprend : le Brésil- le Mexique-la Yougoslavie- et la Suisse.

Le groupe 2- l’Espagne- les États-Unis l’Angleterre – et le Chili.

Le groupe 3- la Suède- l’Italie- le Paraguay.

Le groupe 4- l’Uruguay- et la Bolivie.

Oui treize équipes seulement, car outre la France qui a refusé d’être repêchée, l’Inde et l’Ecosse, pourtant qualifiées régulièrement, refusent également de participer.

Pour des raisons peu banales.

Trois ans après l'indépendance, les joueurs indiens ont l'occasion d'aller représenter leur nation à la Coupe du monde.

La FIFA et la Fédération brésilienne leur ont en effet délivré une précieuse invitation. Problème : les Indiens souhaitent jouer pieds-nus, ce qui est interdit par le règlement.

Leur dérogation est refusée, fin de l'histoire.

l'Inde, elle n'aura plus jamais l'occasion de se qualifier pour une phase finale...

La fierté écossaise

Sur l'île britannique, on joue la qualification lors du British Home Championship de 1950. Les deux premiers sont qualifiés d'office. Oui mais voilà,

la fédération écossaise pose une condition : si les joueurs veulent se rendre au Brésil, ils devront remporter le mini-tournoi.

Facile vainqueur de l'Irlande du Nord au premier match (8-2), l'Ecosse doit réaliser un match nul contre l'Angleterre pour réussir son pari. Las, la Tartan Army baisse sa garde et se fait

surprendre 0-1 à Glasgow.

Les autorités écossaises, inflexibles et sûrement vexées, décident de camper sur leurs positions. Leur sélection ne verra jamais le Maracanã de Rio.

Revenons à la compétition. Les vainqueurs de chaque groupe, sont invités à disputer une Poule finale.

Soit : l’Uruguay- le Brésil- la Suède, et l’Espagne. Chaque équipe rencontre les trois autres. Ce qui donne les résultats suivants :

Brésil- Suède 7-1

Uruguay- Espagne 2-2

Brésil- Espagne 6-1

Uruguay-Suède 3-2

Suède- Espagne 3-1

Uruguay- Brésil 2-1

A l’époque une victoire = 2 points, un nul = 1 point.

Ce qui donne le classement suivant :

1-Uruguay. 5 points

2-Brésil. 4 points

3-Suède. 2 points

4-Espagne. 1 point

La finale oppose les deux premiers (Uruguay et Brésil) le 16 juillet 1950 à Rio de Janeiro au fameux Maracaña devant 200 000 spectateurs.

Et l’Uruguay s’impose à nouveau 2-1, privant les Brésiliens de conquérir le fameux trophée, chez lui.

Le Bilan

22 matches joués = 88 buts marqués, moyenne 4 buts par match, on croit rêver aujourd’hui.

3 penalties accordés (tous transformés)

Le meilleur buteur est le Brésilien Adémir 9 buts

La meilleure attaque : le Brésil 22 buts


Une anecdote :

Un trophée à l'histoire tourmentée

Cachette insolite




A l'issue du premier Mondial, en 1930, les Uruguayens s'emparent du trophée remis au vainqueur. "Victoire", c'est son nom, prend ensuite la direction de l'Italie,

double championne du monde. La Seconde Guerre mondiale rend impossible la tenue de la compétition.

Pour éviter de se faire confisquer la coupe par les nazis, le vice-président de la FIFA (et membre de la Fédération italienne) Ottorino Barassi récupère le trophée dans une banque de Rome pour le cacher sous son lit, dans une boîte à chaussures

1954

pour une meilleure lisibilité, je la poste en deux parties


Première Partie



Les années passent, 4 ans déjà ,nous étions au Brésil. Nous voici de retour en Europe.

direction la Suisse pour la Coupe du Monde cinquième édition.

La phase finale se déroule du 16 juin au 4 juillet.

J’ai 18 ans (un âge de raison), la Suisse à quelques encablures de Montbéliard.

Bonne nouvelle la France sera présente .Elle s'est qualifiée en battant l'Eire et le Luxembourg en éliminatoires.

Seize équipes participent à un tournoi qui retrouve un système de poules.

Nous (je) allons assister à un événement incroyable, inimaginable. Je pèse mes mots. Nous verrons plus tard.


La Coupe du Monde 1954 en Suisse, par sa qualité, fut pour la FIFA un formidable point d’ancrage afin d’asseoir sa crédibilité.

d’autant plus que le tournoi devait initialement avoir lieu en Suède.

Retransmettant en Eurovision pour la première fois une partie de la compétition, huit matches, la FIFA peut s’enorgueillir, dans cette compétition, de 140 buts soit une

moyenne démentielle de 5,38 goals par rencontre.

Seize équipes en compétition. Quatre groupes de 4 et une grande innovation avec des têtes de série dont la France mais pas

la République Fédérale d’Allemagne !

Les numéros apparaissent sur les maillots.

Seize équipes au départ, un archi favori : la Hongrie de Puskas ; un grand absent : l’Argentine et deux équipes invitées : l’Uruguay, tenante du titre

et la Suisse en tant que pays organisateur.

Un Brésil pas vraiment lingot d’or ni émeraude verte et une France qui déçoit.

Et puis la première retransmission télévisuelle en Eurovision : après le couronnement d’Elisabeth II en juin 1953, place à l’information du peuple à travers la Coupe du Monde.

Le football se joue à 11 contre 11 et à la fin…


La Hongrie favorite des parieurs

Avec une cote à 3,5 contre 2, les Magyars du Major Ferenc Puskas étaient les préférés des bookmakers de tous ordres.

Il faut dire que le 11 national, l’Aranycsapat, la fameuse "équipe d’or" surnommée ainsi par le peuple hongrois, vole de succès en succès et n’a pas subi de défaite depuis le 14 mai 1950.

Victorieuse des Jeux Olympiques en 1952, de la Coupe Internationale, ce précurseur du Championnat d’Europe des Nations

en 1953, elle réalise un fait d’arme notoire en ridiculisant l’équipe d’Angleterre avec un cinglant 6-3, et devient ainsi en

novembre de l’année précédente, la première équipe européenne à s’imposer dans l’antre du mythique stade de Wembley.

Cette merveilleuse équipe qui scorait, en moyenne, 4,3 buts par match.



Le premier tour :

Quatre groupe de 4 équipes chacun .Les deux premiers de chaque groupe disputerons les quarts de finale.

Le groupe 1-

Yougoslavie- France 1-0

Brésil- Mexique 5-0

France- Mexique 3-2

Brésil- Yougoslavie 1-1

Classement :

1-Brésil 3pts +5

2-Yougoslavie 3 pts +1

3-France 2 pts . éliminée

4-Mexique 0 pt

Le groupe 2-

Hongrie- Corée du Sud 9-0

RFA- Turquie 4-1

[size=150]Hongrie- RFA 8-3 . retenez bien le résultat de ce match ![/size]

Turquie- Corée du Sud 7-0

Match d’appui pour la 2ème place

RFA- Turquie 7-2

Classement

1-Hongrie 4 pts

2-RFA 2 pts

3-Turquie 2 pts

4-Corée du Sud 0 pt

Groupe 3

Autriche- Ecosse 1-0

Uruguay- Tchécoslovaquie 2-0

Autriche- Tchécoslovaquie 5-0

Uruguay- Ecosse 7-0

Classement

1-Uruguay 4 pts +9

2-Autriche 4 pts +6

3-Tchécoslovaquie 0 pt

4-Ecosse 0 pt

Groupe 4

Angleterre- Belgique 4-4

Suisse- Italie 2-1

Angleterre- Suisse 2-0

Italie- Belgique 4-1

Match d’appui pour la 2 ème place

Suisse-Italie 4-1

Classement

1-Angleterre 3 pts

2- Suisse 2 pts

3-Italie 2 pts

4-Belgique 1 pt

Quarts de finale

RFA- Yougoslavie 2-0

Hongrie- Brésil 4-2

Autriche- Suisse 7-5

Uruguay- Angleterre 4-2

Demi-finale

RFA- Autriche 6-1

Hongrie- Uruguay 4-2 ap

Match de classement pour les 3è et 4è places

Autriche- Uruguay 3-1

1958

1974






Zoom sur la dixième édition de 1970 qui a été organisée pour la première fois en Allemagne du 13 juin au 7 juillet 1974.

Les deux Allemagne sont qualifiées la RFA bien sûr, mais aussi la RDA.

Le Zaïre, l’Australie, Haïti, l’Ecosse, l’Argentine, le Brésil, la Bulgarie, le Chili, la Hollande, l’Italie, la Pologne, la Suède, l’Uruguay, la Yougoslavie.

Ne cherchez pas la France, Un court déplacement outre-Rhin que les Français n'effectuent pas. Les Bleus, en éliminatoires, ont en effet terminé troisièmes sur trois derrière l’Ecosse et l'URSS.

Le contexte

1974. La Coupe du Monde inaugure un nouveau trophée, le précédent ayant été définitivement offert au Brésil après ses trois victoires.

Le premier tour, comme habituellement en 4 groupe de 4 qualifiant les deux premiers.

Mais pas de quarts, ni de demi-finales.

Un second tour avec deux groupes : A et B qualifiant directement les deux premiers qui seront finalistes.

Au premier tour dans le groupe 1 la RDA et la RFA s’affrontent. La RDA domine la RFA 1-0 et termine première du groupe.

La RFA en terminant seconde est néanmoins qualifiée.

Les autres qualifiés sont : la Yougoslavie, le Brésil, la Hollande, la Suède, la Pologne, l’Argentine.

Donc pour le second tour deux groupes sont constitués.

Le groupe A comprend :

Le Brésil, la RDA, la Hollande, et l’Argentine .Chaque équipe rencontre les trois autres.

Le Brésil bat la RDA 1-0, l’Argentine 2-1, mais est battu par la Hollande (déjà comme en 2010) 2-0

La Hollande gagne ses trois matches face à l’Argentine 4-0, la RDA 2-0, et donc le Brésil 2-0. Sans encaisser le moindre but.

Les Hollandais terminent premiers avec 6 points, devant le Brésil 4, la RDA 1 et l’Argentine 1 également.

Ces 2 équipes ayant fait match nul 1-1.

C’est donc la Hollande qui disputera la finale face au vainqueur du groupe B. Le Brésil devant se contenter du match de classement.

Le groupe B comprend donc :

La RFA, la Yougoslavie, la Pologne, et la Suède.

Tout comme la Hollande dans le groupe A la RFA gagne ses trois matches, et marque 6 points.

2-0 face à la Yougoslavie, 4-2 contre la Suède, et 1-0 contre la Pologne. La RFA sera donc finaliste contre la Hollande.

La Pologne se défait de la Suède 1-0, de la Yougoslavie 2-1 et obtient 4 points.

A elle l’honneur de rencontrer le Brésil en match de classement.

Pour info la Suède marque deux points grâce à sa victoire contre la Yougoslavie 2-1

La Pologne prend la troisième place en battant le Brésil 1-0.

Le 7 juillet à Munich au Stade Olympique devant 79 000 spectateurs la finale oppose donc la RFA, du toujours Beckenbauer ,

mais aussi de Breitner, Hoeness, Overath et du buteur célèbre Gerhard Müller, à la Hollande dans laquelle opère un certain Cruyff .

Il ne fallait pas arriver en retard au Stade Olympique, sous peine de rater l’ouverture du score sur penalty à la première minute.

Le Hollandais Neeskens ne manquant pas l’aubaine pour donner l’avantage à son équipe.

Mais 25 minutes plus tard l’Allemagne à son tour bénéficie d’un penalty. Breitner le transforme et c’est 1-1.

L’inévitable Gerhard Müller marque son but à la 44 ème minute, et à la mi-temps la RFA mène 2-1.

Se sera le score final. La RFA restera maître chez elle, étant sacrée championne du monde.

Le bilan

38 matches, 97 buts marqués, 7 penalties accordés (transformés), 5 expulsés.

Le meilleur buteur est Polonais : Lato 7 buts

La Pologne est la plus prolifique 16 buts.




Il nous faut maintenant attendre 4 ans et 1978 pour se rendre en Argentine.

Avec l’équipe de France ?

A propos de cette dixième coupe du monde, j'ai trouvé un petit texte assez pertinent



Elle n’était même pas qualifiée, l’équipe de France. Du coup, les parents avaient élu Giscard, un peu avant le début de la compétition.

Quelques semaines après, Poulidor finirait deuxième derrière Merckx.

Rien ne changerait jamais.

N’empêche, avec les copains, on avait décidé de s’accrocher.

En 70 déjà, les Bleus avaient séché la Coupe du Monde, et notre équipe préférée, l’Italie voisine, avait été laminée en finale par un certain Pelé.

Précisons : laminée en deuxième mi-temps. Nous, comme par hasard, on n’avait eu le droit de regarder que la première, car à l’époque on ne badinait pas avec la nocivité

du poste en couleurs sur le sommeil des enfants. Alors, en 74, on était grands, on voulait tout voir, fin prêts, derrière les Oranje.

Pourquoi les Hollandais, comme on disait ? Résumons vite fait, pour les oublieux, ce haut-fait de l’histoire de l’Union européenne :

un certain Rinus Michels, entraîneur de l’Ajax, venait d’inventer le "football total" : un 4-3-3 renversant où tout le monde attaque, tout le monde défend,

sur fond de pressing haut.

Quand le bloc-équipe se replie, les joueurs permutent en fonction de leur position sur le terrain, et non du numéro de leur maillot.

Même le gardien a licence de monter jusqu’au rond central.

Chacun est partout, tout le temps. Un bond de la pensée de l’ordre de la résolution du paradoxe de Schrödinger en physique quantique non-relativiste.

Mais ça, c’est vrai, on ne pas l’a su tout de suite.

Voilà pour la théorie. Sur le gazon, ça donne ça : onze types floqués d’orange à rouflaquettes et cheveux longs galopent comme des dératés

dans les espaces inventés par un génial échalas en short satiné, Johan Cruijff.

Repassez-vous les images, et, en fond sonore, merci d’ahaner "It’s only rock and roll" (and I like it) - le 45 tours de l’année des Stones, en tête de gondole à l’Uniprix.

Vous touchez à la quintessence des seventies.

Même si on ne s’en était pas rendu compte, sur le champ. Nous, ce qui nous chavirait, en ce mois de juin, c’est qu’il était interdit d’interdire (d’attaquer).

Tout le temps des cerises, ce football expérimental nous éclaboussa de buts et gestes d’anthologie.

La Hollande de Cruijff, Krol,, Haan, Neeskens et Rep, c’était un football débridé, joyeux et flamboyant, et, ce qui ne nous étonnait même pas, qui volait vers la victoire.

Parce que des perdants magnifiques, on en avait déjà plein les albums Panini.

Maîtres en esthétique de la défaite, les joueurs français. Jean-Marc Guillou, grand-frère maudit de Platini ; Roger Jouve, Malouda Blanc sec ; Jean-Pierre Adams, Gallas

équanime ; Georges Beretta, gaucher des origines, Stéphanois d’avant l’épopée des Verts ;

Henri Michel, allégorie classieuse de Deschamps.

Et Jean-Noël Huck, Henry alenti, attaquant niçois dont "le journal" (soit Nice-Matin, édition Cannes-Grasse), avait, un beau lendemain de déroute,

écrit l’équation définitive, celle du football français dans son entier, en réalité.

En substance : "Dans cette équipe (allemande, déjà), ils sont cinq ou six à produire, 12 fois par match, la grande chevauchée sur l’aile que notre seul Jean-Noël Huck

faisait autrefois, en équipe de France, deux fois en 90 minutes".

Nos héros, en vérité, étaient de simples Mortels aux prises avec les Dieux, des Sisyphe au rocher sphérique et damassé de cuir.

Condamnés à des exploits d’autant plus vains que les forces n’étaient pas égales, et, si par miracle elles s’égalisaient, le Destin veillait, et le ballon,

remonté au prix d’efforts surhumains jusqu’à l’orée des cages adverses, nous revenait en pleine lucarne.

C’est pourquoi nous y rêvions tout éveillés, à la révolution orange.

Jusqu’à la finale, le 7 juillet, contre Kaiser Franz (le vrai) Beckenbauer, le bombardier Gerd Muller, et leurs uhlans.

Et c’est pourquoi le triomphe de la Mannschaft, vous ne le lirez pas ici, filez donc sur Google.

Tout ce que je peux dire, c’est que sur nos Telefunken, cet été-là, une unique équipe battit la RFA, et ce fut, au premier tour, la RDA, 1-0, but de Sparwasser,

vérifiez sur Wikipédia.

Seule l’Allemagne pouvait battre l’Allemagne. Douteuse leçon de real politik économique, qui a toujours ses supporters, apparemment, de ce côté-là du (ter)Rhin :

l’austérité seule peut avoir raison de la rigueur. Mais, honnêtement, on ne l’a compris que bien plus tard. Nous, on était juste au bord de chialer.

Cela a bien duré jusqu’à la rentrée, entre ressassements stériles ("ce péno à la première minute, ça nous a cassé les jambes"), et fantasmes de gosses

("Muller faudrait l’engager au Gym*, les buts, même du c. il te les marque").

Et puis, avec les amis, on a décidé de s’accrocher. Pour 1978.

Jusqu’à ce qu’un beau jour, Johan le Grand annonce qu’il boycotterait la Coupe du Monde et l’Argentine, celle de Videla et de ses généraux.

Cette fois, nous l’avons su d’emblée : ce serait magnifique, et l’Orange se noierait en finale, fatalement dans le Bleu et Ciel argentin.


* On aura reconnu l’OGCN, alias l’Olympique gymnaste club de Nice, sempiternel vice-champion de France dans les années 70, mais ceci est une autre histoire de "beautiful lose

1978






Zoom sur la onzième édition de l'épreuve

Les équipes qualifiées : Argentine- Autriche- Brésil- Ecosse- Espagne- France- Hollande- Hongrie- Italie- Iran- Mexique- Pérou- Pologne- RFA- Suède- Tunisie-

Le contexte

1978. La compétition est organisée en Argentine.

La France est bien présente, mais ne passera pas le premier tour. Défaits par l'Italie et l'Argentine, les Bleus battent toutefois la Hongrie (3-1) lors de leur ultime rencontre.

Déjà éliminée de la Coupe du monde, la France joue son dernier match du tournoi contre la Hongrie.

Avant la rencontre, l'arbitre s'aperçoit que les deux équipes s'apprêtent à jouer avec des maillots de même couleur.

La délégation française avait mal lu les deux notes envoyées par la FIFA, qui imposaient aux Bleus de jouer en blanc.

Après quelques minutes de recherche, les Français trouvent de quoi se vêtir.

Le CA Kimberley(club de Mar Del Plata où a lieu le match) prête aux Tricolores le jeu de maillots de son équipe juniors, bardés de rayures vertes et blanches verticales.

Non seulement les tenues étaient trop petites, mais les numéros des maillots et des shorts ne correspondaient pas !

Peu troublée par l'affaire, la sélection de Michel Hidalgo l'emporte facilement (3-1) grâce aux trois buteurs de l'après-midi, Christian Lopez, Marc Berdoll et Dominique Rocheteau.

Comme quatre auparavant en 1974, la compétition se déroule en deux tours éliminatoires.

L’Italie et l’Argentine, la Pologne et la RFA, L’Autriche et le Brésil, Le Pérou et la Hollande en prenant respectivement les premières et secondes places des groupes 1-2-3-4- sont qualifiées pour le second tour.

Deux groupes A et B sont formés

Le groupe A est composé de quatre équipes Européennes :

Italie – RFA- Hollande – Autriche –

La Hollande termine première, devant l’Italie, et se qualifie pour la grande finale.

Le groupe B comprend le Brésil, l’Argentine, le Pérou et la Pologne.

C’est au goal-average que l’Argentine, à égalité de points avec le Brésil, sera qualifiée pour rencontrer la Hollande.

Il faut dire que les Argentins n’avaient pas fait de détails en passant un 6-0 au Pérou.

Le match de classement disputé la veille de la grande finale oppose donc l’Italie au Brésil.

Les Brésiliens s’imposent 2-1

Le 25 juin à River-Plate au Monumental devant 77 260 spectateurs, après un match plein de suspense,

les Argentins resteront maître chez eux.

Kempes 38’ ouvre la marque pour l’Argentine.

On se dirige vers la victoire des Sud-Américains, malgré les nombreux assauts Hollandais .Mais il faut attendre la 82’ pour voir Nanninga égaliser.
Nous avons donc recours à la prolongation 2 X 15’.

Les Argentins sont irrésistibles, Kempes (pour son doublé) donne l’avantage à l’Argentine 105’, et Bertoni à la 116’ conforte la victoire du pays organisateur en portant le score à 3-1.

Le bilan

38 matches, 102 buts marqués, 14 penalties (12 transformés) 3 expulsés.

L’Argentin Kempes est sacré meilleur buteur avec 6 buts

Les meilleures attaques sont : Argentine et Hollande 15 buts.



Rendez-vous dans quatre ans : 1982 en Espagne. Où enfin nous verrons les Français sur le devant de la scène , se faire « VOLER » par un arbitre en dessous de tout…………….

1982





Zoom sur la douzième édition de l'épreuve en 1982 et sa tenue en Espagne pour la première fois.

Les Bleus sont au rendez-vous après avoir notamment éliminé en phase de qualification les Pays-Bas, finalistes des deux dernières éditions.

Et cela laisse présager un bon parcours. Nous avons d’excellents joueurs comme on dirait en parlant du vin « un bon cru » avec dans le

groupe entre autres : Ettori- Amoros-Janvion- Trésor- Bossis- Tigana- Giresse- Genghini -Platini- Rocheteau- Six- Lopez

Le contexte

1982. La Coupe du Monde prend la direction de l'Espagne.

Pour la première fois 24 équipes sont au rendez-vous .Nous aurons au premier tour six groupes de quatre équipes chacun .

Les deux premiers de chacun soit 12 équipes seront qualifiés pour un second tour. Lequel mettra en compétitions trois équipes, dans quatre groupes.

Les quatre premiers disputeront les demi-finales. Un vrai parcours du combattant pour arriver en 1/2, et pourtant…….. nous y serons !extra! !!!


Les 24 équipes qualifiées (par ordre alphabétique) :

Algérie-Angleterre- Argentine- Autriche- Brésil- Belgique- Cameroun- Chili- Ecosse- Espagne- France- Honduras- Hongrie- Irlande du Nord- Italie- Koweït- Nouvelle –Zélande- Pérou- Pologne- RFA- Salvador- Tchécoslovaquie- URSS- Yougoslavie-

Les plus grandes équipes mondiales sont là. Exception faite des Pays-Bas, finalistes des deux dernières éditions, éliminés en phase de qualification, par la France.

Le groupe 1 : qualifie la Pologne et l’Italie-

Le groupe 2 : la RFA et l’Autriche-

Le groupe 3 : la Belgique et l’Argentine-

Le groupe 5- l’Irlande du Nord et l’Espagne-

Le groupe 6 : le Brésil et l’URSS-

Non je n’ai pas oublié le groupe 4, je l’ai gardé pour la fin car c’est celui de la France.

Il est composé de l’Angleterre, de la Tchécoslovaquie, du Koweït, et de la France.

Deux qualifiés par groupe, ici nous avons deux sérieux clients (Angleterre et Tchécoslovaquie)

Angleterre- France en ouverture. La France n’est pas concentrée, et se fait dominer par les Anglais.

Nous perdons 3-1. Aïe le match contre la Yougoslavie risque d’être déterminant ? à voir car pour son premier match les Tchèques sont tenus en échec 1-1 par le Koweït.

Puis enchainent par une défaite face à l’Angleterre 0-2.

La France s’impose face au Koweït 4-1. Un match burlesque que l’on ne peut oublier. Souvenez-vous de l’entrée sur le terrain du Cheik, Koweïtien, descendu des tribunes pour aller interpeller l’Arbitre sur la validité du second but Français.

Michel Hidalgo (le sélectionneur français) lui emboîte le pas. Normal, y a pas de raison, très en colère notre Hidalgo.

Du jamais vu de mémoire de footeux. Mais l’arbitre ne se laisse pas influencer, le but est validé. Il sera vite suivi de deux autres. Et la France l’emportera donc 4-1.

Pour son dernier match du groupe contre la Tchécoslovaquie, la France peut se contenter d’un nul. Et le match se terminera sur le score de 1-1. Pendant que l’Angleterre fait carton plein (3 victoires) en battant le Koweït 1-0.

Les Anglais et les Français sont donc qualifiés pour le second tour.

Quatre groupes dans ce second tour : A- B- C- D-

Trois équipes dans chaque groupe qui se rencontrent

A- La Pologne se débarrasse de l’URSS et de la Belgique.

B- Un groupe costaud : RFA- Angleterre 0-0- RFA- Espagne 2-1- Angleterre- Espagne 0-0. Ces deux dernières passent à la trappe et c’est la RFA qui sera en 1/2.

C- Autre groupe pas piqué des vers Italie- Argentine 2-1- Brésil- Argentine 3-1

Italie- Brésil décisif : un triplé de l’Italien Paolo Rossi et les transalpins s’imposent 3-2

D- Nous héritons du groupe le plus facile à priori.

Et cela se confirme. La France bat l’Autriche 1-0, et l’Irlande du Nord 4-1. Nos deux adversaires ne peuvent se départager 2-2.

Mais avec deux victoires, nous avons rejoint : la Pologne, la RFA, et l’Italie pour des demi-finales mémorables pour nous Français.

Paolo Rossi frappe encore deux fois et l’Italie se retrouve en finale.

La Pologne se contentera de disputer le match pour la troisième place.

L’autre demi-finale oppose donc la France à la RFA.

1982 suite .............




Où comment par la faute d’un arbitre genre Stevie Wonder ou Gilbert Montagné (sans vouloir insulter ces deux excellents chanteurs),

l’équipe de France ne disputera pas sa première finale de la coupe du monde. J’ai déjà beaucoup écrit sur ce match, notamment ici-même.

Mais je pense qu’il n’est pas inutile que je vous le remette en mémoire, à la suite de ce post.

Donc C’est bien les Allemands qui seront en finale face aux Italiens.

La France, le cœur n’y est plus est battue par la Pologne pour la troisième place.

Et le 11 juillet 1982 à Madrid à Santiago Bernabeu, les Italiens ne font pas de détails et gagnent 3-1.

Inutile de vous dire que ce soir là , la France était Italienne à 100 %

Le bilan :

52 matches, 146 buts marqués, 10 penalties accordés, (8 transformés) , 5 expulsés .

Meilleur buteur Paolo Rossi 6 buts

Meilleure attaque France 16 buts


Victoires à deux chiffres

Dans toute l'histoire de la Coupe du monde, un seul match de phase finale s'est soldé par un score à deux unités : le Hongrie-Salvador

du 15 juin 1982, 10-1 pour les Magyars ! A la mi-temps, le 3-0 infligé par les Hongrois ne laissait pourtant pas présager de la suite.

L'avalanche de buts a eu lieu en seconde période, Laszlo Kiss s'offrant un joli triplé en moins de dix minutes.

Vingt-huit ans plus tôt, le Onze d'or hongrois emmené par Ferenc Puskas et Sandor Kocsis avait fait subir

une autre correction lors de son premier match du Mondial : les victimes d'alors étaient les Sud-Coréens, punis 9-0 par les futurs finalistes malheureux.


Résultats

Les Bleus réalisent leur plus belle Coupe du Monde depuis 1958.

Sortis de leur poule avec un bilan mitigé (une défaite, une victoire, un nul), les hommes d'Hidalgo éliminent ensuite l'Autriche et l'Irlande du Nord pour atteindre les demi-finales de la compétition.

Face à l'Allemagne, se déroule un match homérique. La première séance de tirs aux buts de l'histoire de la Coupe du Monde tourne au drame pour les Bleus qui, pour finir, terminent quatrièmes.

Bernard Genghini et Gérard Soler sont deux pions essentiels de l'équipe de France.

Le premier marque contre le Koweit en poule et, surtout, le seul but du huitième de finale contre l'Autriche.

Le second score dès le premier match des Bleus contre l'Angleterre.

1982 suite ...et fin



[center]1982 - Demi-finale France-Allemagne. «L'attentat» de Schumacher

Lors de la demi-finale de la Coupe du monde 1982 disputée à Séville au stade Sánchez Pizjuán,

Battiston se présente face à Schumacher et se fait percuter par le portier allemand. La faute méritait une expulsion doublée d'un penalty mais l'arbitre n'a rien vu.







J'avais déjà raconté ce match :




Je ne puis m'empêcher de revenir sur un match qui reste, 28 ans après, présent dans ma mémoire comme s'il datait d'hier.

Certainement un des dix matches qui aura marqué "ma carrière" de spectateur ou téléspectateur.

Les tout jeunes en ont entendu parler, certains ont peut être eu le plaisir de le visionner en vidéo.

D'autres les plus anciens, comme moi, ont eu la chance de le vivre en direct.

Passant de la joie, de l’euphorie, à la déception la plus profonde.

J'emprunte une citation de Thierry Roland :

"Alors là, c'est un match qu'on ne devait jamais perdre. Une horreur. Une injustice totale. Comment cela a-t-il pu être possible ?
Et puis cette agression sur Battiston. Ce soir-là, on a eu la totale".




Le8 juillet 1982, nous sommes, en Espagne pays organisateur de la coupe du monde, et plus précisément à Séville au stade Sanchez Pizjuan.

Devant 70 000 spectateurs se déroule l'une des demi-finales. Elle oppose la RFA (à l'époque la RDA et la RFA n'ont pas encore fusionné), à notre belle équipe de France.

Michel Hidalgo a promu capitaine Michel Platini. Il a emmené la France à ce mondial (24 pays représentés pour la première fois) un effectif très proche de celui 4 ans plus tôt en Argentine.

C'est le monégasque Jean-Luc Ettori qui sera le gardien titulaire occupé en Argentine par Bertrand-Demanes et Baratelli.
Passons sur les préliminaires et revenons sur "LE MATCH"

L'arbitre qui aura un rôle important, et surtout déterminant (dans le mauvais sens pour nos couleurs) est M. Corver (Pays-Bas)

Michel Hidalgo nous compose l'équipe suivante pour débuter ce match.

Ettori- Amoros-Janvion- Trésor- Bossis- Tigana- Giresse- Genghini -Platini- Rocheteau- Six-

A la 51' Genghini sera remplacé par Battiston , lequel sera remplacé dix minutes plus tard 61' (nous verrons pourquoi) par Christian Lopez.

Le début de match est difficile pour les français, qui encaissent un but de Littbarski dès la 18ème minute.

A la 27' Bernd Förster sèche Dominique Rocheteau dans la surface. Penalty indiscutable transformé par Michel Platini qui met les deux équipes à égalité.

Le match est agréable mais la mi-temps arrive sur ce score de parité.

Les Bleus d'Hidalgo sont remontés à fond à la reprise.

Nous sommes plein d’espoir, malheureusement va se produire le terrible incident, dont on parle aujourd'hui encore dans les chaumières.

Donc à la 51' Patrick Battiston fait son entrée à la place de Genghini.

Il ne restera pas très longtemps sur la pelouse.

Car le voila qu’il file vers le but d'Harald Schumacher. Il va se présenter seul devant le gardien allemand et sans doute nous donner

l'avantage au score.. Mais c'est sans compter sur Schumacher qui fonce tel un boulet de canon à la rencontre du français, et c'est le

choc terrible, l'agression monstrueuse sous les yeux des spectateurs effarés et de millions de téléspectateurs.(voir vidéo ci-dessus)

Seul l'arbitre néerlandais, ne bronche pas.... Scandaleux, Battiston restera de longues minutes inerte sur la pelouse.

Le médecin de l'équipe de France ne trouve plus son pouls, il appelle le banc tricolore à l'aide. On craint le pire... (Heureusement, battiston s'en sortira après une très longue convalescence)

Et le match continu, Lopez fait son entrée en remplacement du malheureux Battiston, alors que Schumacher lui est toujours dans sa cage.

On sent que les joueurs français sont un peu perturbés par cet incident.

Le match continue sans véritable occasions de part et d'autres pour faire la différence.

Il reste une minute à jouer dans le temps réglementaire, lorsque un tir violent de manu Amoros s'écrase sur la transversale de Schumacher. Put.... comme ce tir aurait pu changer le destin des Bleus.

Et nous voici dans la prolongation, certainement la plus haletante, extraordinaire, et … décevante de celles que je n’ai jamais connue.


Les choses ne traînent pas. Un instant choqués par la dramatique sortie de Battiston, les Bleus vont repartir à l’assaut du but allemand.

93’, Marius Trésor effectue une magnifique reprise de volée qui bat Schumacher ! 2-1 on commence à y croire.

D’autant plus que six minutes plus tard, Alain Giresse va fusiller l’agresseur de Battiston : 3-1. Qui n’a pas encore dans les yeux cette

image fantastique de Giresse hurlant sa joie après ce but … image souvent reprise dans les génériques d’émissions sportives.

Nous sommes confiants (trop ?), les commentateurs exultent Thierry Roland clame haut et fort nous sommes en finale. Nous y croyons tous. Deux buts d’avance en prolongation ne se remontent pas.

Malheureusement c’est sans compter avec ce diable de Jupp Derwall d’une part (le sélectionneur allemand) qui fait entrer le non moins

diabolique Karl-Heinz Rummenige , la star de la Mannschaft, pourtant blessé. Il joue sur une jambe ce blond Karl, mais cela lui suffit pour marquer et ramener le score à 3-2.

Les Allemands sont galvanisés par ce but du Bavarois, ils vont tout donner pour égaliser.

Un but assassin de l’attaquant de Schalke 04 , Klaus Fischer sonnera le glas des espoirs français d’aller à Madrid pour la grande finale ……

? Pas encore car pour la première fois dans l’histoire de la coupe du monde une demi-finale va se jouer aux tirs au but.

Épreuve insoutenable à l’époque au vu de l’enjeu.

Maintenant nous y sommes habitués, cette épreuve est monnaie courante dans maintes occasions. Mais c’est toujours une loterie.

Giresse réussit le sien, de même que Amoros et Rocheteau, alors qu’en face Kaltz, Breitner font de même.

L’allemand Stielike manque le sien. Je retiens mon souffle 3-2 pour nous. Six notre 4ème tireur manque également le sien : la rage.

Littbarski et Platini réussissent le leur. Nous voici à 4-4 fin de la première série.

Tout est à refaire, mais attention au premier tir raté c'est fatal.

K.H. Rummenige tire le premier et marque. C’est au tour de Maxime Bossis horreur il manque son tir et tombe à genoux.

Les allemands sont en finale.

Accablés, meurtris, les joueurs d’Hidalgo, comme des millions de supporters français le sont, après ce match fabuleux qui est entré dans la légende de la Coupe du Monde.

Pour l’anecdote les Italiens battront les Allemands 3-1 en finale.

Maigre consolation.





Un vol épique et une réplique

En 1983, le trophée se fait à nouveau subtiliser. Les malfaiteurs ont tout simplement déchiqueté le fond de l'armoire dans laquelle il était exposé. Jamais retrouvé, il a été remplacé par un nouveau. Par précaution, celui-ci reste cloisonné au siège de la FIFA tandis qu'une copie plaquée or est offerte à chaque pays vainqueur

1986




Zoom sur la treizième édition et le retour au Mexique de 1986, seize ans après un première rendez-vous.

Le contexte

1986. Seize ans après, la Coupe du Monde retrouve le Mexique au profit d'un désistement (forcé) de la Colombie.

Les Bleus, quatrièmes de l'édition précédente, sont à nouveau au rendez-vous avec de grosses ambitions.

Comme quatre ans plus tôt en Espagne 24 équipes sont réunies et réparties en 6 groupe : A- B- C- D- E- F- de 4 pour un premier tour, où les deux premiers de chaque groupe+ les 4 meilleurs troisièmes , entreront cette fois directement en huitièmes de finale à élimination directe.

Les équipes représentent toujours le Gotha du football mondial, en compagnie de quelques autres « un petit tour et puis s’en vont »

Algérie- Angleterre- Argentine- Belgique- Brésil- Bulgarie- Canada- Corée du Nord- Danemark- Ecosse- Espagne- France- Hongrie- Irlande du Nord- Irak- Italie- Maroc- Mexique- Paraguay- Pologne- Portugal- RFA- URSS- Uruguay-

Le groupe A livre son verdict sans surprises, Argentine, Italie passent sans problème + la Bulgarie une des 4 meilleures troisièmes.

Le groupe B idem, Mexique et Paraguay + également Belgique une des 4 meilleures troisièmes, mais qui ira loin !

Le groupe C, celui de la France. Qui pour son premier match grâce à un but de Jean-Pierre Papin bat le Canada 1-0, puis la Hongrie 3-0

après avoir fait match nul 1-1 ne contre l’URSS.

Ces deux équipes étant qualifiées.

Le groupe D, simple formalité pour le Brésil et l’Espagne, qui ne laissent aucune chance à l’Irlande et l’Algérie.

Le groupe E, sera plus disputé. Etonnant Danemark qui réalise un carton plein. Trois matches trois victoires, face à l’Uruguay 6-1, l’Ecosse 1-0 et la RFA 2-0.

Néanmoins la RFA et l’Uruguay un des 4 meilleurs troisièmes, accompagnent le Danemark en huitièmes.

Enfin le groupe F, apporte sa petite surprise, par l’intermédiaire du Maroc qui termine première, devant l’Angleterre et la Pologne. Ces trois équipes passent. La Pologne étant la quatrième meilleure troisième !

Place aux choses sérieuses. Les huitièmes de finale, il faut gagner son match pour aller en quart.

Ce qui est le cas du Mexique qui sort la Bulgarie 2-0.

La Belgique (une des 4 repêchées) élimine l’URSS 4-3 après prolongation.

Pas de problème pour le Brésil 4-0 face à la Pologne.

L’Argentine par un petit 1-0 se défait de l’Uruguay.

La France poursuit son festival en sortant l’Italie 2-0 Platini et Stopyra sont passée par là.

La RFA se contente d’un petit 1-0 pour écarter le Maroc, (révélation du premier tour)

L’Angleterre facilement 3-0 contre le Paraguay.

Et l’Espagne ne fait pas de détails face au Danemark qui avait réalisé un étonnant premier tour et 5-1 s’il vous plait.

Les quarts de finale vont donner lieu à des matches très serrés.

Avec pour commencer un France- Brésil !1-1 après prolongation. Le Brésil ouvre la marque, mais Platini égalise. Et la France va s’imposer aux TAB Tirs au but, penaltys.

Idem pour la RFA face au Mexique 0-0 ap et la RFA aux TAB

Et rebelote avec l’étonnante Belgique contre l’Espagne 1-1 ap et TAB favorables aux Belges.

Enfin le quatrième match verra la victoire de l’Argentine face à l’Angleterre 2-1 (2 buts de Maradona)

Les demi-finales.

Où comme quatre ans plus tôt en Espagne nous retrouvons un RFA- France.

Cette fois à la régulière les Allemands s’imposent 2-0

Alors que l’Argentine écarte de la finale la Belgique 2-0 également

Ce qui nous vaudra une finale Argentine- RFA

Pour le match de classement , la France bat la Belgique 4-2 ap

Le 29 juin à Mexico (Azteca 2000) l’Argentine devient championne du monde en battant la RFA 3-2

114 500 spectateurs assistent à ce festival.

L’Argentine mène 2-0 Brown 23’ et Valdano 56’. La RFA revient Rummenigge73’ et Völler 81’…2-2 allons nous vers une prolongation ?

Non Burruchaga (bien connu du côté de Nantes) offre la victoire à l’Argentine à la 85’

Le bilan

52 matches, 132 buts marqués, 16 pénalties accordés (12 transformés) 8 expulsés.

Lineker Anglais de sa nationalité est sacré meilleur buteur = 6 réalisations.

L’Argentine meilleure attaque 14 buts .


Résultats

Deuxième demi-finale de rang pour l'équipe de France et seconde élimination face à l'Allemagne. L'équipe d'Henri Michel a battu la Hongrie et le Canada en poule avant de concéder le nul contre l'URSS de Pavel Yakovenko.

Les Bleus battent ensuite l'Italie, éliminent le Brésil aux tirs au but avant un match fatidique contre la RFA. En petite finale, alors

qu'Albert Rust joue le seul match de sa carrière en Bleu, Bernard Genghini inscrit son troisième but en Coupe du Monde.

Le jeu des différences

Mondial 1986 au Mexique : lors du 1er tour, une scène cocasse intervient à la 76e minute du match Angleterre-Maroc. Le sélectionneur des Three Lions remplace son avant-centre Mark Heteley par Gary A. Stevens. Or, le bloc défensif anglais comprend déjà un certain Gary Stevens ! Si cette coïncidence n'a pas d'incidence sur le jeu, en revanche il a posé quelques problèmes aux commentateurs chargés de décrire le jeu...


En 1990 nous serons en Italie ; Pour une nouvelle finale qui ressemblera étrangement à celle que nous venons de vivre. Mais le vainqueur sera différent ……..

1990- Coupe du Monde






Zoom sur la quatorzième édition de l'épreuve qui a vu le concert mondial de 1990 se tenir en Italie, du 9 juin au 8 juillet.

Le contexte

1990. L'Italie accueille le plus grand rendez-vous du football, mais pas l'équipe de France. La troupe prise en main par Michel Platini en cours d'éliminatoires ne s'est pas qualifiée.

Et les joueurs français regarderont les matches à la télévision !


24 nations sont présentent en Italie

Angleterre- Argentine- Autriche- Belgique- Brésil- Cameroun- Colombie- Corée du Sud- Costa Rica- Ecosse- Egypte- Emirats Arabes unis- Espagne- Etats- Unis- Irlande- Italie- Hollande- RFA- Roumanie- Suède- Tchécoslovaquie- Uruguay- URSS- Yougoslavie-

Pas de changement par rapport à 1986.

Et nous passons directement aux Huitièmes de Finale.

L’Italie et la Tchécoslovaquie renvoient chez eux les Autrichiens et les Américains., dans le gr. A.

Le Cameroun et la Roumanie assurent dans le gr. B., mais l’Argentine fait partie des meilleurs troisièmes et échappe à l’élimination, alors que pour l’URSS c’est la retraite en Russie !

Le gr. C- qualifie sans problème le Brésil et Costa Rica ; au revoir l’Ecosse et la Suède.

Le gr. D- est très disputé, mais la RFA et la Yougoslavie passent, de même que la Colombie en tant que meilleure troisième. Les Emirats arabes unis ne marquent aucun point et rentre dans leurs foyers.

Le gr. E- Espagne et Belgique seront en quart de même que l’Uruguay, un des meilleurs troisièmes. La Corée du Sud comme les E.a.u. ne marque aucun point.

Enfin le gr. F- fera appel à un tirage au sort !!

En effet si l’Angleterre termine première, l’Irlande et la Hollande se partagent la seconde, avec une égalité parfaite dans tous les points du règlement.
On procède donc à un tirage au sort pour désigner le second, et c’est l’Irlande qui est élue, mais heureusement pour l’éthique la Hollande est quand même qualifiée en faisant partie des 4 meilleurs troisièmes.


Les Huitièmes de Finale


Cameroun- Colombie 2-1 ap

Tchécoslovaquie- Costa Rica 4-1

Argentine- Brésil 1-0

RFA- Hollande 2-1

Irlande-Roumanie 0-0 ap mais 5 tab à 4

Italie- Uruguay 2-0

Yougoslavie- Espagne 2-1 ap

Angleterre- Belgique 1-0 ap

Les Quarts de Finale

Argentine- Yougoslavie 0-0 ap 3 tab à 2

Italie- Irlande 1-0

RFA- Tchécoslovaquie 1-0

Angleterre- Cameroun 3-2 ap

Le dernier carré pour les demi-finales, est composé de 3 équipes Européennes Italie- Angleterre et RFA, et une Sud Américaine l’Argentine.

A la surprise générale l’Argentine élimine l’Italie 1-1 ap 4 tab à 3, tout comme la RFA au dépens de l’Angleterre.

Le match de classement verra la victoire de l’Italie sur l’Angleterre 2-1.

Le 8 juillet à Rome au Stade Olympique, devant 73606 spectateurs, nous retrouvons donc les deux finalistes de 4 ans auparavant au Mexique : l’Argentine et la RFA.

Mais cette fois la RFA prendra sa revanche en l’emportant 1-0 avec un but de Brehme sur penalty à la 84’

Le bilan

52 matches, 115 buts marqués, 18 penalties accordés, 13 transformés, 16 expulsés (c’est beaucoup) ;
Le meilleur buteur est l’Italien Schillaci avec 6 buts, la RFA étant sacrée meilleure attaque avec 15 buts.



Vautrot en fait trop


En 1990, deux hommes représentent l'arbitrage français à la Coupe du monde : Joël Quiniou et Michel Vautrot :tiptop: .

Grâce à ses bonnes prestations, le second est appelé à diriger l'explosive demi-finale opposant l'Italie et l'Argentine à Naples, le stade dans lequel Diego Maradona joue habituellement.

A égalité à la fin du temps réglementaire, les deux équipes doivent disputer les prolongations pour tenter de se départager. Sûrement happé par l'enjeu, Michel Vautrot oublie de regarder sa montre à la fin de la première période.

Au total, les joueurs disputeront huit minutes de trop avant que la mi-temps ne soit sifflée :mdr: :mdr:


Au panthéon des gardiens, une place doit également être réservée àWalter Zenga. En 1990, le portier de la Squadra Azzurra a repoussé les assauts ennemis pendant 517 minutes, un record toujours d'actualité






En 1994 nous nous rendrons aux Etats -Unis

1994





Zoom sur la quinzième édition de l'épreuve en

1994 et son déroulement aux États-Unis du 17 juin au 17 juillet..

Le contexte

1994. La Coupe du Monde devient World Cup au Pays du soccer. La France, doublée in extremis par la Bulgarie, n'est pas du voyage aux États-Unis.

Qui ne se souvient de ce match contre la Bulgarie, et l’épisode Ginola qui sera cloué au pilori pour un malheureux coup de pied.Alors qu’il ne reste que peu de temps à jouer, les Français ont leur qualification en poche pour les USA.

David Ginola a le ballon proche du poteau de corner adverse, il se doit de temporiser, garder le ballon, ne pas le perdre, et surtout ne pas le donner à l’adversaire.

Il est l’auteur d’une passe hasardeuse à 10″ de la fin du match, une balle perdue qui sera à l’origine du fameux but éliminatoire de Kostadinov.

Même les guignols de Canal + vont s’emparer de l’affaire où Jean-Pierre Papin fera l’objet de biens des « moqueries ».

Lequel JPP ne cesse de clamer haut et fort « c’est quand qu’on part en Amérique, c’est loin l’Amérique ? » croyant innocemment être qualifié.

Les participants à cette quinzième édition :

Allemagne- Arabie Saoudite- Argentine- Belgique- Bolivie- Brésil- Bulgarie- Cameroun- Colombie- Corée du Sud- États-Unis- Grèce- Hollande- Irlande- Italie- Maroc- Mexique- Nigéria- Norvège- Roumanie- Russie- Espagne- Suède- Suisse-

Premier tour six groupes de 4 équipes chacun . Les deux premiers qualifiés + les 4 meilleurs troisièmes.

Le Gr. A. Roumanie, Suisse, États-Unis(1)

Gr. B. Brésil et Suède.

Gr. C. Allemagne, Espagne.

Gr. D. Nigéria, Bulgarie, Argentine (1)

Gr .E. Mexique, Irlande, Italie(1)

Gr. F. Hollande, Arabie Saoudite, Belgique (1)

(1) (meilleur troisième.)

Huitièmes de Finale :

Allemagne- Belgique 3-2

Espagne- Suisse 3-0

Suède- Arabie Saoudite 3-1

Roumanie- Argentine 3-2

Hollande- Irlande 2-0

Brésil- Etats-Unis 1-0

Italie- Nigéria 2-1 ap

Bulgarie- Mexique 1-1 ap 3 tab à 1

Et c’est les quarts de Finale

L’Italie qui n’a du son salut au premier tour en terminant troisième ex aequo et devançant la Norvège que d’un but de différence monte en puissance et se débarrasse de l’Espagne 2-1

Le Brésil écarte la Hollande de Bergkamp 3-2

Les Bulgares et Stoïchkov(buteur) bourreaux des Français éliminent l’Allemagne de Matthaüs 2-1

La Suède se défait de la Roumanie 2-2 ap 5 tab à 4

Les Demi- Finales opposent :

L’Italie 2 buts de Roberto Baggio à la Bulgarie 1but de Stoïchkov

Alors que le Brésil bat la Suède 1-0 but de Romario.

En match de classement la Suède corrige la Bulgarie 4-0

Et le 17 juillet à Pasadena (Rose Bowl) devant 94 194 spectateurs la finale oppose le Brésil à l’Italie.

Malgré 120’ de jeu aucun but ne sera marqué 0-0

Il faudra donc avoir recours à la séance des tirs au but.

Et à ce jeu le Brésil s’impose 3-2

Romario, Branco, Dunga (le sélectionneur 2010) réussissent le leur pour le Brésil. Marcio Santos rate le sien.

Albertini, Evani de même pour l’Italie , Baresi, Massaro, Roberto Baggio échouent.

Le bilan :

52 matches, 141 buts marqués, 15 penalties accordés (tous transformés),

Meilleurs buteurs : Stoïchkov (Bulgarie) et Salenko (Russie) 6 buts

Meilleure attaque : Suède 15 buts


Il nous faudra attendre 4 ans et 1998, pour « notre Festival »

Retour sur l’affaire Ginola On en parle encore 17 ans plus tard.

Ginola attaque Houiller



En 1993, Ginola dit "El Magnifico" était tenu pour responsable de la non-qualification de la France pour la Coupe du Monde 1994 qui se déroulait alors aux Etats-Unis. 17 ans plus tard, cette histoire ne semble toujours pas enterrée, comme l'annonce L'Equipe.

L'ancienne gloire du PSG n'a pas goûté aux propos tenus par Gérard Houiller à son encontre, dans le documentaire

"L'enfer de la sélection" diffusé le 8 juin dernier sur canal +. Dans ce document, le DTN revenait sur son aventure en équipe de France

et notamment sur l'épisode France-Bulgarie de 1993 où les Bleus avaient laissé passer la qualification au mondial suite à leur défaite 2-1 au Parc des Princes

contre ces mêmes Bulgares. David Ginola s'est ainsi vu traiter de "con" à plusieurs reprises, considéré comme le responsable de la non-qualification des Bleus,

suite à un centre raté qui avait amené le but victorieux de la Bulgarie.

« El Magnifico » a donc décidé de porter plainte contre l'ancien sélectionneur de l'équipe de France qui avait qualifié ce geste de "crime contre l'équipe de France.

" Et la réponse n'a pas tardé : "Ça suffit ! Jusqu'à ma mort on va me parler de ça ! Si déjà à l'époque Gérard Houllier n'avait déjà pas dit ce genre de choses,

on ne me parlerait pas de ça aujourd'hui. Ça touche ma vie professionnelle, mes enfants, ça touche beaucoup de choses, c'est inadmissible.

Maintenant, ça suffit. J'en ai tellement marre... j'ai décidé de porter plainte", a ainsi déclaré Ginola au quotidien sportif.

Nous risquons fort d'entendre parler de cette histoire encore pendant un moment...

1998


ENFIN …………………….UNE PREMIÈRE












Zoom sur la seizième édition de l'épreuve du 10 juin au 12 juillet, synonyme en 1998 de victoire de la France à domicile.


Inévitablement amateurs ou indifférents de football vous avez toutes et tous pratiquement vécu cette belle et grande aventure.

Ce fut avant, pendant, la finale et les jours qui ont suivi l’actualité dominante dans l’hexagone.

Difficile d’y échapper, comme je vous comprends les irréductibles :pamaf :pamaf :wai :wai :wai


Le contexte


1938-1998. Soixante ans après avoir accueilli la troisième Coupe du Monde de l'histoire, la France retrouve l'organisation du plus grand événement football de la planète.

Innovation : Pour la première fois les participants passent à 32 équipes (au lieu de 24) = plus de matches.

Toujours le même programme, mais 8 groupes de 4 au lieu de 6.

Mais un changement, plus de place pour les meilleurs troisièmes, seuls les deux premiers de chaque groupe accèderons aux Huitièmes de finale ;

Et oui 8 fois 2 = 16 !

Une autre nouveauté importante : Comme pour les championnats la victoire vaut maintenant TROIS POINTS, le nul restant à 1.

Les participants :

Afrique du Sud- Allemagne- Angleterre- Arabie Saoudite- Argentine- Autriche- Belgique- Brésil- Bulgarie- Cameroun- Chili- Colombie-

Corée du Sud- Croatie- Danemark- Ecosse- Espagne- États-Unis France- Iran- Italie- Jamaïque- Japon- Maroc- Mexique- Nigéria-

Norvège- Paraguay- Pays-Bas Roumanie- Tunisie- Yougoslavie-

Premier tour :

Gr . A.

Le Brésil et la Norvège se qualifient, à noter la victoire de la Norvège face au Brésil, mais avec 2 matches nuls les Norvégiens terminent second.

Gr. B.

L’Italie survole ce groupe et termine première avec 7 points, laissant les autres se départager entre elles .Le Chili 3 points devance pour la seconde place qualificative l’Autriche et le Cameroun 2 points chacun.

Gr. C.

Le groupe de la France, qui fait un sans faute 3 victoires, et termine première avec 9 points (la seule avec l’Argentine gr. H à faire le plein.
Afrique du Sud 3-0, Arabie Saoudite 4-0, Danemark 2-1 qui prend la seconde place.

Gr. D.

Le Nigéria et le Paraguay prennent les deux premières places, laissant à quai l’Espagne et la Bulgarie.

Gr. E.

Les Pays-Bas, et le Mexique continueront l’aventure, la Belgique et la Corée du Sud repartiront chez-elles.

Gr. F.

L’Allemagne et la Yougoslavie qui n’ont pu se départager terminent en tête avec 7 points.
Au revoir l’Iran et les Etats-Unis.

Gr. G.

La Roumanie domine l’Angleterre, mais celle-ci assure la seconde place au détriment de la Colombie et de la Tunisie.

Gr. H.

Comme la France l’Argentine fait un sans faute, remporte ses trois matches et 9 points. La Croatie l’accompagne en 1/8, la Jamaïque et le Japon sont éliminés.

Les Huitièmes de Finale rassemblent ce qui se fait de mieux (Espagne exceptée ?)

Dix équipes Européennes : Italie- Norvège- France- Danemark- Allemagne- Pays-Bas- Yougoslavie- Roumanie- Croatie- Angleterre-

Cinq équipes d’Amérique du Sud : Brésil- Chili- Paraguay- Mexique- Argentine-

Une équipe Africaine : Le Nigéria-

Les matches sont à élimination directe. 90’de temps réglementaire + prolongation de 2X 15’ mais attention la règle du but en OR est mise en application. C'est-à-dire qu’au cours de la prolongation la première équipe qui marque est qualifiée et nous n’allons pas au bout des 120 '

Une équipe en profitera !extra!

Italie- Norvège 1-0

Brésil- Chili 4-1

France- Paraguay 1-0 BUT EN OR de Laurent Blanc à la 114’ (nous avons eu chaud quand même)

Nigéria- Danemark 1-4

Allemagne- Mexique 2-1

Pays-Bas- Yougoslavie 2-1

Roumanie- Croatie 0-1

Angleterre- Argentine 2-2 ap (pas de but en Or) donc tirs au but et 4 tab à 3 pour l’Argentine.

Pour les Quarts de Finale restent donc 8 équipes :

France- Italie- Brésil- Danemark- Pays-Bas- Argentine- Allemagne- Croatie-

A ce stade là on ne donne pas très cher de la France (pas encore) d’autant plus que pour son match de 1/4 elle sera opposée à la redoutable Italie.

La France réalise un match plein et tient la dragée haute aux Italiens .0-0 après prolongation.

Les tirs au but seront profitables aux Français 4 à 3 !

Le Brésil élimine le Danemark 3-2

Les Pays- Bas en font de même face à l’Argentine 2-1

Alors qu’à la surprise générale la Croatie sort l’Allemagne 3-0. La Croatie qui sera justement notre adversaire en 1/2 .

Demi-finales

Le Brésil sera le premier finaliste, en éliminant les Pays-Bas 1-1 ap et 4 tab à 2

Le second match oppose donc la Croatie à la France.

Les Croates qui viennent de corriger les Allemands 3-0 en 1/4.

Je me souviens bien de ce match.

Notre latéral droit Lilian Thuram, impérial tout au long de sa carrière, fait une grossière erreur (certainement une des rares de sa longue carrière) ,

qui permet au Croate Suker d’ouvrir la marque . Katastrophe :tetmur: !!! Mais l’homme à de l’orgueil, il se rebiffe et en peu de temps il va remettre les pendules à l’heure.

Thuram le défenseur de l’équipe de France qui a largement dépassé les 100 sélections n’a JAMAIS MARQUE LE MOINDRE BUT EN SELECTION, va coup sur coup tout

d’abord égaliser, puis donner l’avantage et la victoire à l’équipe de France.

Phénoménal, extraordinaire, on revoit souvent l’image de Thuram après son second but à genoux un doigt sur les lèvres et l’autre main pointée vers la cible.

La France est en finale Thuram a marqué 2 buts, les deux seuls durant sa carrière en équipe de France en 142 sélections.

Une ombre au tableau au cours de cette demi-finale Laurent Blanc exclu sera privé de finale !

Le match de classement oppose la Croatie aux Pays-Bas , victoire des Croates 2-1

Et c'est le GRAND JOUR



Le 12 juillet 1998 à Saint-Denis (Stade de France)


La France pour sa première finale dans cette épreuve rencontre le Brésil, l’épouventail.

Composition de l’équipe de France :

Barthez- Thuram- Leboeuf(qui remplace Laurent Blanc suspendu)- Desailly (qui sera expulsé à la 68’)-Lizarazu- Djorkaeff (Vieira 75 ‘)- Deschamps- Zidane- Petit- Karembeu ( Boghossian 57’)- Guivarc’h ( Dugarry 66’).

L’entraîneur sélectionneur : Aimé Jacquet-

Zidane ouvre la marque à la 27’ en reprenant un corner de la tête. Le même Zidane double la mise en début de seconde mi-temps 46’.

Les Français souffrent, surtout réduits à 10 après l’expulsion de Marcel Desailly 68’

Le temps s’écoule doucement, trop. Nous avons les yeux rivés sur le chrono, craignant un retour des Brésiliens à 2-1, car sur la lancée le 2-2 serait à craindre.

La libération : nous jouons la 90’, il reste le temps additionnel. Soudain Emmanuel Petit s’échappe sur la gauche en contre attaque et ….marque un troisième but !

cette fois fin du suspense nous serons champions du monde

Le bilan :

64 matches, 171 buts marqués, , 18 penalties accordés (17 transformés) 22 expulsés ça rigole pas !.

Meilleur buteur : Suker Croatie 6 buts

Meilleure attaque : France 15 buts.

le second but de Thuram face à la Croatie










http://www.wideo.fr/video/iLyROoafY4Os.html

2002






Zoom sur la première édition du XXIème siècle et l'organisation de 2002 en Corée du Sud et au Japon.

1998 résonne encore dans nos oreilles.

Déjà 4 ans, nous sommes encore champions du monde avant l’ouverture de la présente édition.

Tenant du titre oui, mais le conserver est une autre paire de manche.

Le contexte


Nous allons vivre un véritable cauchemar. Oh il sera de courte durée. Un petit tour et puis s’en vont.

Aimé Jacquet après la « glorieuse 98 » avait passé la main à son adjoint Roger Lemerre.




J’emprunte une partie du texte De Philippe Sage, que je développerai plus tard

« La véritable histoire de l’Equipe de France [2002/2010]


Peut-être que tout commence le 18 mai 2002. Ce jour-là, l’équipe de France, celle de Roger Lemerre, livre un match de préparation à la Coupe du Monde qui s’ouvre, dans moins de 15 jours, en Corée du Sud et au Japon.

Zidane et sa bande, devant un Stade de France plein comme un œuf (78 475 spectateurs) se font piteusement battre par une très modeste équipe de Belgique (1-2).

Pourtant, la foule acclame “ses” bleus. On fait même "péter" un énorme feu d’artifice.

Totale démesure. Scène absolument surréaliste.

Il faut préciser que cette équipe a tout raflé : la Coupe du Monde 1998 (en France) la Championnat d’Europe 2000 (en Belgique

et aux Pays-Bas – où, très certainement, la France était à son apogée) une Coupe des Confédérations (2001).

Ces hommes sont des Dieux. Intouchables. Arrogants. Déjà, arrogants. Pétris de suffisance.

Oh, je me souviens, que nous étions cependant quelques-uns à redouter le pire.

Nous savions que sans leurs tauliers, ceux qui, jusqu’à présent, tenaient la baraque et les têtes,

soit Didier Deschamps et Laurent Blanc quelque chose avait changé.

Aimé Jacquet, cet homme tant décrié (par la presse sportive) avant le triomphe du 12 juillet 1998 …

Vos gueules, les rabats-joie ! Voilà, ce qu’on nous disait.

Le premier qui dit la vérité sera exécuté (par Pierre Arditi et autres bobos supporteurs des bleus).

Et qu’advint-il ?

Un cauchemar.

Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du Monde, une nation tenante du titre se faisait sortir dès le premier tour. Pire : elle

n’inscrivit pas le moindre but. Une véritable humiliation.


Mais croyez-vous qu’ils vinrent s’expliquer ?

Je veux dire, ceusses qui donnent la leçon, aujourd’hui, Leboeuf, Dugarry, Lizarazu et consorts ; sont-ils venus faire amende honorable ?

Ont-ils reconnu qu’ils avaient pêché par suffisance ?

Non.

Et l’on a passé l’éponge. On a laissé faire. Allons, c’est qu’un malheureux accident, un sombre malentendu, vous allez voir, elle va se

refaire cette équipe de France, ce sont de grands garçons, des champions ! …

Ben tiens ! …. La vérité, c’est qu’on a tout fait pour éviter les remises en question. Politique de l’autruche assez remarquable.

Or, c’est bien en 2002, en Corée du Sud, que ça commence à partir, sérieux, en sucette ..




2002. Pour son premier rendez-vous avec le XXIème siècle, la Coupe du Monde découvre un nouveau continent, l'Asie, et une co-

organisation du Japon et de la Corée du Sud. La France, tenante du titre, est présente.
.
Résultats

Quelle aventure pour le Sénégal ! Après avoir battu les Bleus en match d'ouverture, la bande de Bruno Metsu obtient deux matches nuls

contre le Danemark et l'Uruguay.

En huitième de finale, les Lions de la Teranga éliminent la Suède (2-1 après prolongation) avant de tomber contre la Turquie (1-0) en quart de finale.


Revenons à l’épreuve sans ferveur.

Donc au premier tour la France est battue par le Sénégal 1-0, le Danemark 2-0 et fait match nul face à l’Uruguay 0-0.

Bilan 2 défaites, un nul, Zéro but marqué, 3 encaissés.

Il est temps de faire les valises et rentrer en France.


Les Huitièmes de finale


Allemagne- Uruguay 1-0

Danemark- Angleterre 0-3

Espagne- Eire 1-1 ap 3 tab à 2

Suède-Sénégal 1-2 but en or pour les Africains

Mexique-Etats-Unis 0-2

Brésil- Belgique 2-0

Japon- Turquie 0-1

Corée du Sud- Italie 2-1 , but en OR des Coréens quelle surprise !(l'air du Pays sans doute)

Les Quarts de finale

Angleterre- Brésil 1-2

Allemagne- Etats-Unis 1-0

Espagne- Corée du Sud 0-0 ap 5 tab à 3 pour les Coréens décidément très en verve.

Sénégal- Turquie 0-1 but en OR pour les Turcs.

Demi-Finales

Allemagne- Corée du Sud 1-0

Brésil- Turquie 1-0

Une grande finale s’annonce entre l’Allemagne et le Brésil.

En match de classement la Turquie bat la Corée du Sud 3-2

Le 30 juin 2002 à Yokohama (International Stadium devant 69 029 spectateurs sous le sifflet du célèbre arbitre Italien :

El Signor Collina le chauve, le Brésil s’impose 2-0 grâce au phénomène de l’époque, un certain Ronaldo auteur des deux buts.

Le bilan :

64 matches joués, 161 buts, 18 penalties accordés ( 13 transformés) 17 expulsions, et sur l’ensemble 2 703 397 spectateurs.

Le meilleur buteur est bien sûr Ronaldo 8 buts

La meilleure attaque le Brésil 18 buts .

L’Allemagne, pour la seconde fois, organisera la prochaine en 2006.

Pour la France il y aura du travail à faire …….